Note biographique

Daniel Bensaïd

Né le 25 mars 1946 à Toulouse, décédé le 12 janvier 2010 à Paris

Professeur de philosophie à Paris-VIII

Tombé tout petit dans la marmite de l’engagement :
« on s’engage par biographie et par passion avant de trouver les raisons de ces passions ».

Grand-père maternel proscrit de la Commune, né 1 passage de la Main-d’Or
(famille d’ébénistes du faubourg Saint-Antoine).

Père boxeur à Oran. Mère ouvrière modiste.

Bistro à Toulouse : anciens de la résistance, des brigades internationales, de la MOI1,
remises des cartes de la cellule du Parti communiste.

Adhère à la Jeunesse communiste en février 1962 après la manifestation de Charonne2.

Exclu de l’Union des étudiants communistes (UEC) en avril 1966 (pour avoir refusé de voter Mitterrand dès le premier tour en décembre 1965) : « Sans regret : une exclusion qui fait gagner plus de trente ans de liberté d’action et de pensée. »

Avril 1966 : participe à la création de la Jeunesse communiste révolutionnaire (JCR)
avec Alain Krivine, Henri Weber… Membre de sa direction.

Octobre 1966 : débarque à Paris (École normale supérieure de Saint-Cloud et faculté de Nanterre).

22 mars 1968 participe à la création du mouvement du 22 mars à Nanterre.

« Ensuite, trajectoire rectiligne (ou fidèle…). »

Création de la Ligue communiste (1969), devenue LCR en 1973 suite à son interdiction,
activité en Espagne et au Portugal. Création et direction du quotidien Rouge (1976-1979)
Puis une décennie d’Amérique latine (principalement Argentine, Brésil, Mexique)
à la direction de la IVe Internationale. Suit depuis le début (1979) l’expérience de Porto-Alegre et la création du Parti des travailleurs (PT) au Brésil.

À partir de 1989, activité plus théorique et éditoriale. Suit néanmoins de très près la vie de la LCR et la création du Nouveau parti anticapitaliste (NPA).

  1. Main d’œuvre immigrée (MOI), résistants à qui Aragon consacrera l’Affiche rouge chantée par Léo Ferré.
  2. Manifestation le 8 février 1962 pour dénoncer la guerre d’Algérie et l’OAS. Réprimée par Maurice Papon, préfet de Paris, huit personnes trouveront la mort à la station de métro Charonne
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