Transformation de la notion de propriété

« Au fur et à mesure que s’étendent les rapports marchands, que s’affirme la pénétration du capital dans la sphère de la production, que se confirme la séparation du travailleur de ses moyens de production, le sens même de la notion de propriété se transforme. Pour le libéralisme juvénile, elle signifiait le fondement de l’autonomie individuelle et le passage de l’assujettissement féodal à la citoyenneté moderne. Pour le capitalisme parvenant à maturité, elle signifie le droit d’appropriation privative des moyens de production et la dépossession du travailleur, non seulement de sa terre ou de ses outils de travail, mais de sa propre personne qu’il est désormais contraint de vendre sur le marché », p. 45.

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