Le capitalisme est malade. Les anticapitalistes ne sont plus les seuls à le diagnostiquer. Il y a encore quelques mois, les tenants du nouvel ordre mondial n’avaient pas de mots assez flatteurs pour vanter les mérites indépassables de l’économie de marché. Si c’est la soupe à la grimace pour tous ceux – patrons, banquiers et spéculateurs – qui ont vu leurs avoirs fondre comme neige au soleil, la situation est autrement dramatique pour nous, simples citoyens salariés. Le monde est entré en récession à l’automne 2008. Chacun sait, chez les travailleurs, les retraités, les chômeurs, au sein des familles, que des nuages noirs s’accumulent à l’horizon, et que nous allons payer la débâcle du système.
L’exaspération sociale gronde. Elle peut gronder plus fort encore à la base de la société. Au sommet, dans les sphères économiques et politiques, les stratèges du capital ne sont pas d’accord entre eux. Mais le président Sarkozy et le Medef s’entendent à continuer leur casse sociale… Pour nous, pas d’hésitation : nous combattons le modèle défaillant de la contre-réforme néolibérale.
Renverser le capitalisme, nous le voulons. Pour bâtir une nouvelle société, solidaire et réellement démocratique, nous sommes déterminés à ne plus subir, à nous regrouper et à prendre parti.
Ce livre n’est pas le manifeste du Nouveau parti anticapitaliste. Il s’agit d’une contribution sur ce que pourrait être le socialisme du XXIe siècle à la lumière de la situation actuelle. Elle est celle de deux membres de la LCR à la veille de sa dissolution, l’un de ses fondateurs, Daniel Bensaïd, et l’un de ses trois porte-parole,