Trame d’une intervention faite à la Sorbonne, le 20 mars 1998. Nous ne connaissons pas le cadre précis de cette intervention.
Il y a quelques années une telle réunion aurait eu un autre ton.
Aujourd’hui, Marx n’a pas besoin d’être défendu. Il se porte plutôt bien. Il a passé un mauvais moment dans les années quatre-vingt ou au début des quatre-vingt-dix.
Mais il est pléiadisé. Son avenir est assuré.
Si le cœur de son œuvre est bien la critique de l’économie politique, la meilleure preuve de l’actualité de Marx, c’est le capital lui-même. Tout comme la preuve suffisante de l’actualité de la lutte des classes, c’est le baron Seillières en personne. Marx n’est certainement pas un point d’arrivée, le dernier mot de la critique, mais certainement un point de départ et de passage. Le risque qui le guide aujourd’hui c’est l’appropriation et la neutralisation par la marxologie académique.
Comme il faut trouver un créneau, et comme nous en sommes au cent cinquantenaire du Manifeste, j’ai choisi d’insister sur la part subversive et militante inhérente à cette critique, en la rapportant à quelques questions brûlantes de notre actualité.