Samedi 18 novembre 2017 à la Maison des Sciences de l’Homme de Paris-Nord
20, avenue George-Sand, 93210 La Plaine Saint-Denis
(Métro : Front populaire, ligne 12)
« Ce qui en dix jours, a ébranlé le monde, ne saurait être effacé. La promesse d’humanité, d’universalité, d’émancipation qui s’est fait jour dans le feu éphémère de l’événement est bien trop mêlée aux intérêts de l’humanité pour qu’elle puisse s’oublier. »
Daniel Bensaïd (1987)
La Révolution russe a été un événement majeur de l’histoire de l’émancipation des peuples, le produit d’un vaste mouvement d’affranchissement qui a suscité enthousiasme et espérance en un monde meilleur tout au long du XXe siècle.
Revenir au processus révolutionnaire, retrouver les raisons d’agir de celles et ceux qui ont bouleversé la société russe et l’histoire du monde est essentiel, tout comme un travail critique pour donner vie à ces trésors d’expériences et d’enseignements.
Les circonstances expliquent une série d’erreurs ou de déviations : une révolution prolétarienne dans un océan paysan, une guerre civile d’une cruauté insensée, l’épuisement des forces productives et de toute la société, l’isolement international, l’histoire du pays et son absence de traditions démocratiques. Mais elles n’expliquent pas tout. Il faut comprendre jusqu’à quel point, pourquoi et comment le souffle d’Octobre s’est épuisé, avant même d’avoir été étouffé par le stalinisme.
Cette journée doit être l’occasion de réfléchir ensemble, de débattre largement de nombreuses questions : ce qu’est la révolution, qui la fait, comment prendre et détruire l’État existant, comment abattre le capitalisme, comment reconstruire un pouvoir politique démocratique. Avec quelques points de repère pour un projet émancipateur. Parce que la liberté ne se transmet pas de l’extérieur mais se conquiert, seule l’auto-organisation permet l’émancipation des travailleuses et des travailleurs par eux-mêmes et pour eux-mêmes. Parce qu’une société n’est jamais homogène, la pluralité d’opinions et de formes de représentation doivent être garanties et rester indépendantes de l’État.
Cette journée sera donc tout sauf une commémoration car, comme l’écrivait aussi Daniel Bensaïd en 1993, « tous les passés n’ont pas le même avenir ».
« Le Souffle d’Octobre » est organisé par :
La Société Louise Michel (société pour la résistance à l’air du temps)
Contretemps (revue et site)
Marxismes, analyses et débats (MAD)
Pour l’émancipation politique et sociale (Peps)
L’Association Daniel Bensaïd (qui anime le site Daniel Bensaïd)
Toutes ces composantes formeront prochainement la Société Daniel Bensaïd.
[rouge]Programme de la journée[/rouge]
Samedi matin 10 h-12 h 30
en 2 ateliers parallèles et discussion avec la salle
Aspects et contradictions d’une révolution
Samedi après-midi 14 h-16 h
en 2 ateliers parallèles et discussion avec la salle
Balises et bilans critiques
Samedi après-midi (fin) 16 h 30-18 h 30
Table ronde entre les intervenants
Présentation : François Sabado
Intervenants : Clémentine Autain, Olivier Besancenot, Christian Laval, Francisco Louçã (Bloc de gauche du Portugal), Roger Martelli,
Conclusion et présentation de la Société Daniel Bensaïd : Charles Michaloux
1917-2017, après un siècle que reste-t-il d’Octobre 17 ?
Qui fait la révolution ? Prolétariat, salariat, peuple ?
Révolution ou transformation progressive
Le pouvoir est-ce l’État : l’investir, le prendre, le détruire ?
Social et politique : faut-il un parti, des partis, plus de partis ?
Quelles leçons d’Octobre ? Pour hier et aujourd’hui