Hier encore, les intellectuels français (les I.F. selon la nomenclature de Régis Debray) débordaient de réserves compassionnelles. De la Bosnie à la Tchétchénie en passant par le Kosovo, ils se multipliaient sur tous les fronts du désordre mondial. Leur silence devant la croisade impériale en Afghanistan et devant la politique criminelle du gouvernement Sharon en Palestine n’en est que plus assourdissant. Cette démission peu glorieuse n’est hélas pas sans rapport avec la faiblesse relative des mobilisations anti-guerre en France, par comparaison avec les manifestations qui ont eu lieu depuis le 7 octobre dans la plupart des grands pays européens.
Elle sanctionne une débâcle idéologique commencée dès la fin des années soixante-dix avec la montée en puissance médiatique de la « nouvelle philosophie ». Déjà, « l’homme blanc » commençait à ravaler ses sanglots, à faire ses adieux à l’anticolonialisme d’antan, à monter au créneau de l’anti-totalitarisme au nom de la démocratie vertueuse occidentale. Cette conversion en masse n’a pas eu lieu dans les mêmes proportions en Angleterre ou en Italie. Le test de la guerre en Afghanistan permet de mesurer l’ampleur des dégâts et les conséquences de cette capitulation de la pensée critique, parfaitement résumée par le leitmotiv de Bernard-Henri Lévy dans son bloc-notes du point : chercher à comprendre, c’est commencer à justifier. De crainte de justifier, il faudrait donc renoncer à comprendre. Circulez : il n’y a plus rien à comprendre. Tous les efforts consentis pour comprendre les âneries de BHL, d’Alain Minc ou de Jacques Julliard ne suffiront pourtant jamais à les justifier ! D’où vient, demandait le subtil Pascal, qu’un esprit boiteux nous irrite alors qu’un boiteux ne nous irrite point ? C’est, répondait-il qu’un boiteux sait fort bien qu’il boite, alors qu’un esprit boiteux l’ignore.
La première chose qui choque dans cette démission de la raison, c’est la manière dont elle entérine la sidération et se résigne à l’hébétude devant un événement impensable dès lors qu’il est décrété sans causes, sans antécédents ni suite, tel un pur miracle sorti du néant historique.
L’horreur de l’image répétée en boucle tétanise l’intelligence. Par des voies différentes, Claude Lanzmann et Jean Baudrillard en arrivent sur ce point à une conclusion analogue. Pour le premier « la nouveauté radicale de l’événement » annule toutes les catégories antérieures de l’entendement politique. Pour le second, « l’événement absolu », « l’événement pur », défie « non seulement la morale, mais toute forme d’interprétation ». Balzac savait pourtant déjà que « l’événement absolu », qui ne relève pas de l’histoire profane mais du miracle théologique, n’existe pas en politique. Il y a toujours un avant et un après, des causes et des conséquences. Le fétichisme de l’événement participe donc d’un refoulement de l’intelligibilité historique nécessaire à sa dépolitisation au profit d’une hypertrophie du symbolique.
Cet espace désert de la politique devient alors une scène propice aux abstractions, aux leurres, et aux hypostases. Ce ne sont plus des intérêts réels qui s’affrontent et des contradictions effectives qui s’expriment, mais des ombres et des spectres. L’ombre de la Démocratie, majuscule et singulière, combat le spectre du Terrorisme, majuscule et singulier. L’économiste distingué François Rachline frappe ainsi les trois coups du nouveau siècle : « Le XXIe siècle s’ouvre avec un nouveau totalitarisme : le terrorisme. » Pas si nouveau que ça, pour peu que l’on relise les discours des dirigeants américains. Depuis Ronald Reagan, ils n’ont eu de cesse de mettre en musique la nouvelle croisade antiterroriste, préparant ainsi un remplaçant à un « empire du mal communiste » à bout de souffle. Il allait en effet falloir trouver de nouveaux prétextes au maintien des alliances militaires et à la reprise de la course aux armements. L’antiterrorisme prendrait donc le relais de l’anti-totalitarisme, la civilisation une et indivisible restant identifiée à la démocratie de marché.
Pourtant, les études savantes sont formelles : « Le terrorisme et les représailles, bien que spectaculaires ne sont que des acteurs secondaires du point de vue du nombre de victimes qu’ils occasionnent. La violence structurelle qui est à la base de bon nombre de guerres et d’actes de terrorisme, agit lentement : ses victimes dépérissent peu à peu, bien souvent sous l’effet de la maladie infectieuse. » Impersonnelle, souvent invisible, cette violence structurelle n’a pas de chef d’orchestre ni de chef de guerre, elle n’en est pas moins meurtrière et prend sa source dans les inégalités et les injustices sociales. Aijaz Ahmad, auteur d’un livre brillant sur Classes, nations, littérature, écrit : « Le terrorisme qui tourmente les États-Unis, c’est ce qui arrive lorsque la gauche communiste et le nationalisme anti-colonialiste laïque ont été défaits, alors que les problèmes créés par la domination impérialiste sont plus aigus que jamais. La haine prend la place des idéologies révolutionnaires. La violence privatisée et la vengeance prennent la place des luttes de libération nationale. Les candidats millénaristes au martyr remplacent les révolutionnaires organisées. La déraison gagne en puissance lorsque la raison est monopolisée par l’impérialisme et détruite dans ses formes révolutionnaires. »
Les maîtres du monde y gagnent doublement. Ils mettent la raison de leur côté et renvoient ce qui leur résiste aux enfers de la folie et du mythe. Des guerres menées au nom de l’Humanité majuscule (sur ce point, Karl Schmitt avait vu juste), ne connaissent plus d’ennemi. Elles tracent une frontière définitive entre l’humain et l’inhumain. L’autre n’est plus une part de l’humanité, mais une bête bannie de l’espèce. Il est significatif que les caricatures de Milosevic (sous les traits d’un cochon) aient joué sur le registre de la bestialisation et que tous les hebdomadaires aient évoqué à la une, dans une rhétorique de chasse-à-coure, « la traque » de Ben Laden.
Ce monopole impérial sur la représentation de l’espèce est lourd de conséquences : la guerre n’est plus un conflit politique, mais une guerre éthique (ou sainte) au nom du Bien absolu ; le droit s’abîme dans la morale ; sans objectif déclaré ni rapport proportionné entre ses fins et ses moyens, la guerre devient infinie et illimitée. L’impérialisme narcissique occidental s’octroie ainsi un crédit inépuisable de bonne conscience, puisqu’à la manière de Bush – déclarant sans rougir le
11 octobre : « Je sais combien nous sommes bons » – il est chargé d’administrer sur terre la bonté divine.
On n’est pas surpris d’entendre un Berlusconi reprendre à son compte la thématique du conflit des civilisations. On est plus étonné d’en retrouver la trace, plus sophistiquée, sous la plume d’une intelligence servile des Temps Modernes. Pour Robert Redeker, les treize signataires d’un appel contre la guerre impériale cherchent à « gommer le déchirement intervenu », sous l’effet de la critique du totalitarisme, entre l’intellectuel et le militant :
« L’islam est aujourd’hui la foi des opprimés comme l’était hier le communisme, ce qui justifie l’islamophilie contemporaine par la même tournure d’esprit que se justifiait la soviétophilie d’hier ». Nous qui n’avons jamais été soviétophiles mais internationalistes antistaliniens n’avons aucune raison d’être ni islamophiles ni islamophobes, d’autant que nous savons l’Islam aussi pluriel que le christianisme ou le judaïsme. Une logique à la Bush (qui n’est pas avec moi est avec mon ennemi !) est une pauvre logique du tiers exclu : quiconque s’oppose à l’empire flirterait avec le fondamentalisme islamique !
Emporté par son élan, Redeker n’hésite pas à jouer les Houellebecq du pauvre : « Aucune idéologie n’est plus rétrograde que l’islam par rapport au capitalisme dont les Twin Towers dans leur majestueuse beauté figuraient le symbole. » À quoi il ajoute pour être bien compris que « la religion musulmane est une régression barbarisante. »
L’esthétique s’accorde ici à la politique qui fait des tours jumelles de « nouvelles tours de Babel », symboles du « métissage des altérités » (sic) ! À la quête terroriste de l’absolu, Redeker oppose une modeste « logique des préférables » qui le réconcilie à bas prix avec l’ordre dominant. Mère de toutes les capitulations, cette logique qui n’est autre que celle du moindre mal, n’est souvent que le plus court chemin vers le pire.
Au palmarès du crétinisme intellectuel pour temps de guerre, Monique Canto-Sperber, spécialiste de philosophie morale (!) mérite une distinction spéciale. Lorsqu’un maçon monte un mur de travers, il risque le licenciement pour faute professionnelle. Une directrice de recherche au CNRS ne s’expose pas aux mêmes rigueurs. Heureusement pour elle. Alors que les limiers du FBI s’échinaient en vain à démêler l’écheveau des réseaux terroristes et de leurs circuits financiers, elle révélait à la une du Monde, trois jours avant le début des bombardements sur l’Afghanistan, avoir remonté la piste de Ben Laden jusqu’à Trotski et à Saint-Just. Elle avait en effet découvert que, dans une brochure de 1938 intitulée Leur morale est la nôtre, Trotski fournissait la « justification du terrorisme » au nom du « caractère absolu de la fin poursuivie et de l’indifférence aux moyens ». Ce qui est ici absolu, c’est le contresens d’une lectrice ignorante. Trotski dit en effet exactement le contraire : « La fin qui justifie les moyens soulève aussitôt la question : et qu’est-ce qui justifie la fin ? » Car la fin « a aussi besoin de justifications ».
Cette exigence revient d’ailleurs en boomerang sur les va-t-en-guerre de la croisade impériale. Quelle est au juste leur fin ? Ben Laden, qui était hier encore leur moyen dans la lutte contre le communisme, les talibans, le pétrole, le nouvel ordre mondial, l’éradication du terrorisme qu’ils ont eux-mêmes armé ? Toutes ces nobles fins éthiques justifient-elles les moyens militaires les plus ignobles, les tapis de bombe à fragmentation, la bombe « coupeuse de marguerites », et pourquoi pas les armes à uranium enrichi et l’arme terroriste par excellence (dans la mesure où elle efface toute distinction entre combattants et civils) qu’est l’arme atomique.
Emporté par l’enthousiasme lyrique de la croisade du Bien, Alain Minc, hier encore grisé par les béatitudes de la mondialisation marchande, s’indigne aujourd’hui sur le ton de l’évidence : « Aurait-il fallu, au nom du respect des populations civiles, que les Anglais ne bombardent pas Dresde et les Américains Hiroshima, quitte à laisser la Seconde Guerre mondiale se perpétuer ? » Eh, oui, ma bonne dame, il faut ce qu’il faut ! Qui veut la fin, veut les moyens ! À ceci près que personne ne pourra jamais démontrer qu’Hiroshima était le seul dénouement possible de la guerre, tandis qu’il est certain que cette bombe inaugurait une ère nouvelle dans l’escalade du terrorisme d’État. Décidément, s’il existe des fondamentalismes religieux, il existe désormais un fondamentalisme de marché et Alain Minc, par ailleurs président de la société des rédacteurs du Monde, est son mollah.
S’opposer à la Sainte Alliance impériale et à sa croisade afghane ne pouvait que relever d’une pathologie caractéristique de l’intellectuel de gauche : l’anti-américanisme doublé d’un antisémitisme sournois camouflé en antisionisme.
Sur ce point, concert de déploration navrée, de Jacques Julliard à Alain Finkielkraut. Le premier s’indigne que, « depuis l’épisode glorieux de l’affaire Dreyfus, les intellectuels français se soient mis à choisir systématiquement le camp des ennemis de la liberté ». Tiens, le soutien à la lutte de libération algérienne ou au mouvement contre la guerre au Vietnam, se situait donc dans le camp des ennemis de la liberté ? L’anti-américanisme serait selon Julliard devenu une valeur refuge de la gauche intellectuelle après la déroute du marxisme.
L’anti-américanisme de tradition française, il faut plutôt le chercher dans la tradition nationaliste française et dans sa double variante gaulliste et stalinienne. Un intellectuel marxiste digne de ce nom pense en termes de catégories politiques. Il ne combat pas « les Américains » en tant que peuple, mais l’impérialisme américain au même titre d’ailleurs que l’impérialisme européen et que ses propres guerres coloniales. S’il n’y a là nul « anti-américanisme », il y a bien en revanche un « américanisme » servile et zélé, celui de Jean-Marie Colombani titrant à la une du Monde : « Nous sommes tous Américains ! » Il ne faut pas s’étonner si cet américanisme des imbéciles nourrit en retour « un anti-américanisme » qui serait l’anti-impérialisme des imbéciles.
Quant à Finkielkraut – cela devient une habitude – il ne rate pas une si belle occasion de franchir une fois de plus le « mur du çon » en accusant les auteurs des attentats de haïr l’Occident non pour ce qu’il a de navrant, « mais pour ce qu’il a d’aimable et même pour ce qu’il a de meilleur : la civilisation des hommes par les femmes et le lien avec Israël ». On s’en frotte les yeux. Comme si les droits acquis par les femmes étaient un cadeau de l’Occident et non le fruit de leurs propres luttes ! Et comme si l’État sioniste, fondé sur la discrimination confessionnelle, le droit du sang et l’occupation militaire, était le couronnement de la civilisation, ce qui d’ailleurs en dirait long sur la civilisation en question !
À la différence de l’antisémitisme qui est une racialisation de la politique à l’époque de l’impérialisme, l’antisionisme est une position politique considérant qu’un État juif, fondé sur le droit du sang et sur la légitimité confessionnelle, mène tout droit les juifs d’Israël à un nouveau désastre. Alors qu’ils étaient censés y trouver la sécurité, c’est déjà l’endroit au monde où les juifs se sentent le plus menacés. Et la fuite en avant de Sharon dans l’escalade à prétexte sécuritaire, loin de calmer cette angoisse, ne fait que l’aggraver. L’amalgame entre antisionisme et antisémitisme, soigneusement entretenu par les institutions communautaires, aboutit paradoxalement à nourrir un antisémitisme réel en accréditant l’idée qu’un bon juif est forcément sioniste.
Greffant sur l’événement du 11-Septembre sa propre campagne contre l’art moderne, Jean Clair, ajoute à la controverse une dimension culturelle. Comme les surréalistes, par leur dénigrement systématique des valeurs occidentales, deviennent chez lui des pères spirituels de Ben Laden : « L’intelligentsia française est ainsi allée très tôt et très loin dans la préfiguration de ce qui s’est passé le 11-Septembre. » Breton, Ben Laden, mollah Omar, même combat ? Ce réquisitoire sur le thème « chasse, lettres, et tradition » évoque irrésistiblement la croisade contre l’art décadent.
La luxuriance de ce bêtisier de guerre ferait presque oublier en route l’inévitable sermon d’Alain Touraine en sociologue de l’action armée. Problème de logique (binaire) : « On ne peut pas condamner l’attentat du 11-Septembre sans soutenir l’action américaine en Afghanistan ». Que cette action au singulier est singulière ! Il n’y avait donc qu’une action possible et imaginable. Un sens unique (et militaire) de l’histoire, en somme ? Autrement dit, si j’ai horreur des topinambours, je dois adorer les rutabagas. Pas de « troisième voie », sauf pour Blair et Schröder bien sûr. On n’imaginait pas Touraine aussi platement déterministe. Sa sociologie savante de l’action commande donc de distinguer la question du terrorisme et celle de la misère du monde : la guerre d’abord, l’intendance onusienne suivra – plus tard – pour panser les plaies humanitaires.
Une « justice sans limite » et une « guerre sans fin » appellent une bêtise tout aussi illimitée. Une bonne partie des auteurs du Livre noir du communisme, Stéphane Courtois et Jean-Louis Panné en tête (avec le renfort compassionnel des Broyelle toujours occupés au travail de deuil de leur illumination maoïste) ont uni leurs efforts en la circonstance pour lancer dans Le Monde un appel que parcourt le souffle de Déroulède : « Cette guerre est la nôtre ! Nous pensons que face aux difficultés d’aujourd’hui et peut-être aux échecs de demain [attention à la cour martiale pour défaitisme, chers croisés !] il faut développer en France comme dans les autres pays un mouvement de soutien aux soldats qui défendent nos libertés et notre sécurité. » À quand un comité de soutien aux marsouins sous la présidence du général Aussaresses, avec Bigeard comme secrétaire perpétuel ?
Post-Scriptum
1. Alors que Claude Lanzmann dénonce l’impuissance des opposants à la guerre impériale à « affronter la nouveauté radicale de l’événement », on est au contraire frappé par le tragique de répétition chez les intelligences serviles de la Grande Coalition. Chaque intervention est pour eux un remake. Avant-hier, Hitler, c’était Saddam. Hier, c’était Milosevic. Aujourd’hui, c’est Ben Laden. Hitler sert ainsi de prétexte a-historique à toute descente de police internationale présente et future. Il dispense d’avoir à penser précisément la singularité de l’événement et l’inédit de la situation qu’il révèle.
2. Imagine-t-on le concert d’indignation humanitaire si, dans un demi-siècle, les réfugiés kosovars ou afghans étaient encore confinés dans des camps de réfugiés ? C’est pourtant le sort des réfugiés palestiniens chassés de leur terre en 1948. Il y a plus de 37 ans que les territoires de Cisjordanie et de Gaza sont qualifiés « d’occupés » par les résolutions de l’Onu. Il y a donc dans ces territoires une armée d’occupation et une résistance légitime – en regard du droit international – à cette occupation. Pourtant, les I.F., si souvent prêts à s’enflammer pour la Bosnie ou la Tchétchénie, se taisent. Ils sont même disposés, raison d’Empire oblige, à s’enrôler dans une alliance où ils côtoient le boucher de Tchétchénie et les massacreurs de Tien An-Men. Le salut de l’Occident vaut bien ce trafic d’indulgences éthiques. Tant pis si la sensibilité humanitaire en devient hémiplégique et si les enfants de Bethléem ou de Ramallah pèsent moins aux balances de la « justice sans limites » que les victimes du World Trade Center.
1er avril 2002
Articles mentionnés :
– Jean Baudrillard, « L’esprit du terrorisme », Le Monde, 3 novembre 2001.
– Monique Canto-Sperber, « Injustifiable terreur », Le Monde, 4 octobre 2001.
– Jean Clair, « Le surréalisme et la démoralisation de l’Occident », Le Monde, 22 novembre 2001.
– Stéphane Courtois et autres, « Cette guerre est la nôtre », Le Monde, 8 novembre 2001.
– Alain Fienkielkraut, « Déconcertant progressisme », Le Monde, 9 octobre 2001.
– Francis Fukuyama, « Nous sommes toujours à la fin de l’histoire », Le Monde, 18 octobre 2001.
– Jacques Julliard, « Misère de l’anti-américanisme », Libération, 13 novembre 2001.
– Claude Lanzmann, « Sans ambiguïté », Le Monde, 6 novembre 2001.
– Alain Minc, « Le terrorisme de l’esprit », Le Monde, 7 novembre 2001.
– François Rachline, « Le terrorisme est un totalitarisme », Le Monde, 6 novembre 2001.
– Robert Redeker, « Le discours de la cécité volontaire », Le Monde, 22 novembre 2001.
– Alain Touraine, « Aujourd’hui et demain », Le Monde, 27 novembre 2001.
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