Démocratie

Utopies, rejet de l’utopie et projet révolutionnaire

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Cursive sans doute cette interview de Daniel Bensaïd livré aux questions d’Alain Brossat. Elle laissera le lecteur sur sa faim, souvent. Mais elle présente l’intérêt, à travers des éclairages qui balayent un large champ historique, géographique et social, qui mettent en évidence fractures et basculements dans le temps et l’espace, d’inviter à réapprécier certaines distances. Bien qu’il demeure inachevé, ébauché même, nous avons pris le parti de présenter, sous cette forme, cet entretien.

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Trois incohérences théoriques et leurs conséquences politiques

Bahro n’est pas un trotskiste qui s’ignore. Nous ne reprendrons pas ici les critiques développées dans son article ou dans celui d’Ernest Mandel in Critique de l’eurocommunisme, Maspero). Nous essaierons en revanche de revenir, à la lumière de la lecture stimulante de Bahro, sur certains aspects du débat que nous avons eu ces derniers mois […]

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La révolution politique

1. Le point de départ : l’analyse de la dégénérescence Dans le cadre de l’État ouvrier instauré en URSS à partir d’octobre 1917, Léon Trotski a analysé minutieusement et suivi pas à pas la dégénérescence bureaucratique. Il l’a étudiée comme un processus historique, au sein duquel apparaissent des changements qualitatifs impliquant des tâches nouvelles. En […]

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Le PCF à la croisée des chemins

« Nous ne portons aucune responsabilité à cet égard. Le Bureau politique a exposé ce point de vue le 20 mars, il le maintient et la discussion au sein de notre parti l’a confirmé. » En ces termes catégoriques, le rapport de Georges Marchais devant le comité central du 27 avril a bouclé le simulacre […]

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Eurocommunisme, austromarxisme et bolchevisme

L’abandon par les partis communistes français et espagnol (mais aussi par le Parti communiste portugais, dès son congrès d’octobre 1974) du concept de dictature du prolétariat ouvre un débat fondamental dans le mouvement ouvrier international. L’affaire n’est pas secondaire, puisque c’est précisément sur la question, théorique et pratique, de la dictature du prolétariat que s’est, […]

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Démocratie ouvrière et dictature du prolétariat

Il a suffi que Marchais annonce l’abandon de la notion de la dictature du prolétariat pour déclencher un grand branle-bas dans le petit Landerneau de la presse et des radios. Une première remarque s’impose donc : il ne s’agit pas d’un véritable tournant, mais d’une mise à jour. Contrairement à ce que prétendent ses détracteurs, le marxisme n’est pas un dogme, mais une théorie vivante : l’idée de dictature du prolétariat y renvoie à une pratique révolutionnaire de la lutte des classes. Lorsque Lénine, dans son pamphlet sur La révolution prolétarienne et le renégat Kautsky, démonte les arguments de ce dernier sur la dictature du prolétariat, il l’accuse de renoncer en fait à la violence révolutionnaire pour arracher le pouvoir des mains de la bourgeoisie. C’est là, dit-il, que gît le lièvre.

En ce qui concerne le Parti communiste français, il y a déjà belle lurette que le lièvre du réformisme court devant les mots qui se contentent de suivre, plus lentement. De congrès en congrès, les voies pacifiques et électorales sont devenues les seules voies vers la démocratie avancée ou l’Union du peuple de France l’abandon de toute référence à la dictature du prolétariat ne ferait donc que légaliser une ligne qui est déjà pratiquée. De son côté, le Parti communiste portugais avait fait de même en rayant le terme de dictature du prolétariat de ses documents programmatiques lors de son congrès d’octobre 1974.

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