Dictature du prolétariat

Hégémonie, autogestion et dictature du prolétariat

Au fur et à mesure que se renforce la perspective d’une victoire électorale de la gauche, le débat se développe et s’approfondit sur les conditions stratégiques de la révolution prolétarienne dans les pays capitalistes développés. Les révolutions victorieuses du passé sont volontiers enfermées dans leur spécificité historique et sociale : la révolution russe devient une […]

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Démocratie ouvrière et dictature du prolétariat

Il a suffi que Marchais annonce l’abandon de la notion de la dictature du prolétariat pour déclencher un grand branle-bas dans le petit Landerneau de la presse et des radios. Une première remarque s’impose donc : il ne s’agit pas d’un véritable tournant, mais d’une mise à jour. Contrairement à ce que prétendent ses détracteurs, le marxisme n’est pas un dogme, mais une théorie vivante : l’idée de dictature du prolétariat y renvoie à une pratique révolutionnaire de la lutte des classes. Lorsque Lénine, dans son pamphlet sur La révolution prolétarienne et le renégat Kautsky, démonte les arguments de ce dernier sur la dictature du prolétariat, il l’accuse de renoncer en fait à la violence révolutionnaire pour arracher le pouvoir des mains de la bourgeoisie. C’est là, dit-il, que gît le lièvre.

En ce qui concerne le Parti communiste français, il y a déjà belle lurette que le lièvre du réformisme court devant les mots qui se contentent de suivre, plus lentement. De congrès en congrès, les voies pacifiques et électorales sont devenues les seules voies vers la démocratie avancée ou l’Union du peuple de France l’abandon de toute référence à la dictature du prolétariat ne ferait donc que légaliser une ligne qui est déjà pratiquée. De son côté, le Parti communiste portugais avait fait de même en rayant le terme de dictature du prolétariat de ses documents programmatiques lors de son congrès d’octobre 1974.

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