Daniel Bensaïd… par la revue Ballast En mai 2015, la revue Ballast consacrait une semaine à Daniel Bensaïd alors qu’à la même date sortait le film de Carmen Castillo, On est vivants, dont il est la trame. Nous avons imaginé ce modeste abécédaire. Vingt-six mots, vingt-six définitions – tous prélevés dans ses livres, articles et […]
Zapatisme, zapatistes
« Que mille Marx s’épanouissent ! »
À partir du réel du militant d’organisation s’élaborent les outils nécessaires à une transformation de la société. Transformation elle-même utopique sans l’appui stratégique d’une organisation. Daniel Bensaïd, plutôt qu’un intellectuel engagé, se veut donc un « engagé intellectualisé ». Acteur de 68, philosophe aujourd’hui membre de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), sa pensée, ses interventions […]
John Holloway : révolution sans la révolution
Texte écrit pour l’ouvrage collectif Planète altermondialiste, coordonné par Chiara Bonfiglioli et Sébastien Budgen, collection « La Discorde », éditions Textuel, 2006
La Révolution sans prendre le pouvoir ?
Peut-on parler d’un courant libertaire, comme si un même fil se déroulait à travers l’histoire contemporaine et comme s’il était possible d’y repérer suffisamment d’affinités pour que ce qui l’unit l’emporte sur les différences ? Un tel courant, si tant est qu’il existe, est en effet marqué par un fort éclectisme théorique et traversé d’orientations […]
Marcos et le miroir brisé de la mondialisation
Le texte du sous-commandant Marcos publié par Le Monde diplomatique d’août 1997 dresse un constat difficilement contestable des misères infligées à la planète par le néolibéralisme. Le nouvel ordre mondial annoncé à grands renforts de trompettes après la chute du mur de Berlin est toujours aussi injuste, violent, irrationnel, en un mot désordonné. La logique […]
Ni Seigneurs, ni maîtres
Sous-titré, en référence explicite à Flaubert, Une Éducation politique, le livre de Debray nous entraîne dans les labyrinthes des pouvoirs, hantés par les figures tutélaires de l’auteur : Fidel, le Che, Allende, Mitterrand, sans oublier le spectre de De Gaulle… Un lent travail de désillusion et de désenchantement à travers une chronique du présent à la manière des grands mémorialistes (Retz, Saint-Simon, Chateaubriand, Malraux). Il ne s’agit pas d’une histoire historienne, plutôt d’une initiation. Mais d’une initiation à quoi ? En tournant ces pages, Debray ne manifeste aucun regret. D’une plume talentueuse et intelligente, il prend ses distances, jouant habilement de la fausse naïveté et de la vraie roublardise, tout en nous alertant contre la confusion entre le dédoublement et la duplicité. Sans renoncer à des engagements ponctuels (mouvement gréviste de décembre, Chiapas, contre le procès Ochoa à Cuba et la guerre du Golfe), il se consacre désormais en priorité à la médiologie ou connaissance des médias (le premier numéro des Cahiers de médiologie, revue qu’il anime, est paru chez Gallimard).