À la tienne, François ! À la tienne, René !

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Il n’y a pas de colère générale qui vaille. Experts en divines colères, les prophètes juifs affirment que Dieu se manifeste dans les détails. Le détail révélateur de l’imposture mitterrandienne, c’est René Bousquet. Sur les clairs-obscurs d’une carrière entre deux eaux, le livre de Pierre Péan apporte peu de nouveautés. Il authentifie, avec l’aval présidentiel, des faits connus pour la plupart.

Le portrait de François Mitterrand en homme d’État y gagne en vérité ce qu’il perd en majesté. On l’a souvent présenté comme un archaïque. Cette fausse piste n’était pas pour lui déplaire. En réalité, il a toujours été foncièrement moderne, kaléidoscopique, psychédélique, aussi variable et changeant qu’une grenouille atmosphérique. Ses succès sont bâtis sur cette accommodante modernité, sur des principes solubles dans les circonstances, sur cette tolérance et cette largeur de vue « qui pardonne tout parce qu’elle comprend tout », sur cette « paix pourrie » et cette « vertueuse malpropreté du oui et du non modernes ».

Quiconque voulait savoir le pouvait. On savait donc. Mais ce savoir abstrait devait, pour prendre feu, subir l’irruption d’un nom propre et l’étonnement d’un scandale. Le scandale qui éclate d’évidence, dans la connivence et le concubinage entre Mitterrand et Bousquet, c’est non seulement celui de Vichy, mais encore celui de l’avant et de l’après Vichy. C’est, indissociablement, d’un même mouvement, ce scandale singulier imbriqué dans un scandale général.

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