Quatrième et dernier texte, daté de 1992, attaché au cycle de formation sur les classes sociales intitulé « Introduction à l’œuvre de Marx ».
Le prolétariat n’a jamais été une classe homogène. La conscience de classe se cristallise, à partir d’expériences fondatrices, autour de secteurs qui incarnent pendant une période une certaine identité sociale.
Le mineur, le cheminot, le métallo ont été à leur manière l’image du prolétaire type. Les statistiques indiquent cependant qu’à partir de 1974 les effectifs des travailleurs industriels ont commencé à fondre pour la première fois depuis cent cinquante ans. La part des ouvriers dans le salariat a été réduite de 39 % en 1962 à 31 % en 1989. Des branches comme la métallurgie ou le textile ont perdu respectivement plus du tiers et du quart de leurs effectifs. Les entreprises de plus de cent salariés, dont le nombre était croissant jusqu’à 1973, ont régressé depuis cette date. De 1975 à 1989, un ouvrier sur cinq a disparu, leur nombre reculant de 7,8 millions à 6,2.
Cette évolution macrosociologique s’est accompagnée d’une modification de la structure même de l’entreprise, vers ce qu’Alain Bihr appelle « l’usine diffuse » (déconcentration, délocalisation, décentralisation de la gestion, sous-traitance et travail au noir), l’usine fluide (gestion informatisée des flux et contrôle informatisé du travail), l’usine flexible (flexibilisation du temps de travail et des salaires, effort pour « démassifier » et diluer la classe ouvrière).
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