Farces et attrapes de l’idéologie dominante

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La Pensée confisquée, quinze idées reçues qui bloquent le débat public.
Club Merleau-Ponty, La Découverte

« Club de réflexions sociale et politique » fondé en janvier 1995, le club Merleau-Ponty se proposait de « constituer un espace où une visée de vérité, à l’écart des enjeux tactiques et stratégiques des mondes politique et intellectuel, puisse se déployer dans la diversité des points de vue ». Après deux ans d’activité, le club publie aujourd’hui un ensemble de contributions passant aux cribles de la critique une quinzaine de lieux communs et d’idées reçues du credo libéral ordinaire. Initialement conçu dans la perspective de l’échéance législative de 1998, le livre paraît après le retour de la gauche au gouvernement. On pourrait craindre qu’il ne vienne ainsi à contretemps. Bien au contraire : du train où vont les reniements, le démontage du prêt-à-penser libéral s’avère souvent efficace pour débusquer les présupposés du nouveau « réalisme » de gauche.

Il s’agit en effet de percer à jour les tours de passe-passe de l’idéologie dominante – qui est la chose du monde la mieux partagée entre la droite et la gauche respectueuse –, de démolir les fausses évidences de la rhétorique de la résignation, en démontrant que les « contraintes », si souvent invoquées, sont aussi des constructions. Comme l’écrivent dans l’introduction Philippe Corcuff, Bruno Lucas et Bruno Bachini, reprenant une formule de Merleau-Ponty, il s’agit d’exiger en permanence que l’on vérifie les dés.

Le recueil est découpé en quatre ensembles.

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