Intervention à une soirée sur le Che et l’Amérique latine en juillet 1997 au camp international de jeunes organisé par la IVe Internationale, à Brioude (France).
Amérique latine
L’équation cubaine et nicaraguyenne
Avec le renversement des dictatures bureaucratiques, la défaite électorale sandiniste au Nicaragua, l’isolement croissant de la révolution cubaine et l’aiguisement des contradictions à Cuba constituent l’un des événements majeurs de l’année écoulée. Il va sans aucun doute alimenter discussions et redéfinitions, non seulement dans la gauche révolutionnaire latino-américaine mais bien au-delà. D’où l’importance d’aborder le bilan de ces expériences à partir de leur originalité et de leurs contradictions spécifiques, non avec des lunettes et des schémas d’importation.
Des camarades croient détenir la clef du problème. Il aurait suffi de combiner les mesures économiques de la révolution cubaine (nationalisations hardies) et la démocratie nicaraguayenne (élections sandinistes). Réponse pour attrape-nigauds, qui laissera perplexe plus d’un militant révolutionnaire latino-américain, et pas seulement.
Car, hélas, « le modèle cubain » n’est pas une réussite économique.
Car, hélas, les élections « libres » Nica ne sont pas un modèle de démocratie.
Cette contribution n’a d’autre but que d’esquisser ce que pourrait être une étude comparative critique des révolutions cubaine et nicaraguayenne.
Cuba : les raisons d’une fidélité critique
Après la chute des dictatures bureaucratiques en Europe de l’Est, les regards se tournent vers Cuba, d’ores et déjà désignée par George Bush comme « le dernier des dinosaures ». Fidel Castro, dont l’autorité politique et morale rayonnait bien au-delà du continent latino-américain lorsqu’il prenait la tête de la campagne contre le paiement de la […]
Résumé du rapport au XIIe Congrès mondial
Pour un parti révolutionnaire, la question de la conquête du pouvoir est la raison d’être, le but qui oriente l’activité de tous les jours et lui donne son sens. Sur cette voie, nos petites organisations ont bien d’autres choses à faire, qui ne sont reliées qu’en dernière instance à ce but final : défendre le […]
Constructeurs de tous les pays…
Le CEI n’avait pas prévu de mettre en tant que telle à l’ordre du jour de ce congrès mondial, une résolution sur la construction de l’Internationale. Pour l’essentiel la démarche votée au précédent congrès reste en effet valable. Il ne fait guère de doute que les grands bouleversements auxquels nous assistons dans le monde auront […]
Chili, la marche au coup d’État
Le coup d’État n’éclate pas comme un coup de tonnerre dans un ciel serein. Les événements qui ont suivi la tentative avortée du 29 juin dessinent bien le processus qui aboutit aujourd’hui : regroupement des forces de la bourgeoisie et de l’impérialisme, agonie du gouvernement réformiste, riposte réelle mais empirique des masses et des ouvriers […]
Chili : ceux qui manquent de pudeur
Au Chili, c’est le mouvement ouvrier international qui vient de subir une défaite. Nous l’avions envisagée et nous la redoutions. Car c’est une défaite dont la portée dépasse à coup sûr les frontières chiliennes. Savoir reconnaître une défaite Il est encore difficile d’en mesurer les répercussions continentales. Mais, survenant après le coup d’État en Uruguay, […]
Tous aux côtés des travailleurs chiliens
L’armée chilienne, dont on avait tant vanté le loyalisme, l’apolitisme, la tradition démocratique, cette armée chilienne assassine les travailleurs. Ceux-là même, comme le général Pinochet, qui siégeaient encore au gouvernement il y a quelques semaines, sont à la tête du coup d’État. Le gouvernement légal d’Unité populaire a été balayé sans coup férir, laissant face […]
Chili, quatre questions, quatre réponses
« Conformément à la Constitution, l’armée ne fait pas de politique. »Luis Corvalan, secrétaire général du Parti communiste chilien. En 1971, on lisait dans La Vie ouvrière (hebdomadaire de la CGT), à propos du Chili : « Certes, à bien des égards, ce pays est très différent du nôtre. Mais comment ne pas voir dans […]
Chili, le socialisme sans la révolution ?
Il y a quelques mois, pour les partisans de l’Union de la gauche et du Programme commun, l’exemple chilien était presque devenu un modèle. Mitterrand et Duclos y allaient à tour de rôle chercher l’inspiration. Aujourd’hui on n’en parle plus guère. À croire que « la voie chilienne au socialisme », tant vantée alors, a tourné au labyrinthe. Et qu’on n’en voit plus la fin. Qu’en est-il au juste ?