Démocratie

Un socialisme pour le XXIe siècle

solidaritéS : Tu as coutume de dire que le socialisme est un héritage « sans propriétaire ni mode d’emploi ». Pourrais-tu expliquer ce que tu entends par-là ? Daniel Bensaïd : La signification de cette phrase est banale. Lorsqu’on achète un médicament, un mode d’emploi y est joint. Dans le cas du socialisme, il n’y […]

Lire la suite

Personne ne sait à quoi ressembleront les révolutions du XXIe siècle

Jean-Michel Helvig : Les trotskistes sont partout en ce moment, mais le trotskisme nulle part… Daniel Bensaïd : C’est ce que Jacques Derrida appellerait une présence spectrale ! Je veux bien me déclarer trotskiste face à un stalinien, comme je me déclare juif face à un antisémite, négativement et par défi, mais sans panique identitaire. […]

Lire la suite

Antonio Negri, pouvoir constituant et multitudes

« Parler de pouvoir constituant, c’est parler de la démocratie », écrit Negri dès les premières lignes du Pouvoir constituant. Dans la mesure où elle déploie une temporalité spécifique, la « liberté constituante » excède la vérité éphémère de l’événement. Le pouvoir constituant se réalise en « révolution permanente » et cette permanence conceptualise l’unité […]

Lire la suite

Vers une politique profane

En commentant les événements de cette dernière décennie, Daniel Bensaïd, philosophe, élabore une réflexion autour de « l’effort pour faire advenir des possibles ».

Lire la suite

Penser à l’épreuve de la complication historique

S’inscrivant en faux contre les démarches de François Furet et de Martin Maila, qu’il juge réductrices, Claude Lefort, à la lumière de Raymond Aron et d’Hannah Arendt, considère que l’interrogation sur le communisme ne doit pas s’arrêter à son propre naufrage.

Lire la suite

Communisme contre stalinisme

En 1995 déjà, François Furet avait proposé pour dalle funéraire d’un communisme défunt son gros volume Le Passé d’une illusion, essai sur l’idée communiste au XXe siècle. En 1997, une équipe d’historiens coordonnée par Stéphane Courtois publie un ouvrage encore plus monumental Le Livre noir du communisme. Crimes, terreur, répression. Huit cents pages pour recenser […]

Lire la suite

Quel socialisme aujourd’hui ?

maison.jpg

Après 1968, il était presque à la mode d’être révolutionnaire et de partager l’illusion selon laquelle la révolution serait facile (un « dîner de gala »). On exigeait « tout et tout de suite ». Cette conscience heureuse s’expliquait en partie par les trente (« glorieuses ») années de croissance pratiquement ininterrompue depuis la guerre. […]

Lire la suite

Les mots et les choses

Les mots sont devenus à ce point imprononçables que l’on s’empresse de les gommer du bréviaire militant. Reste la réalité des choses. Celles-ci s’agenceraient-elles selon un ordre « naturel » ? Dans ce cas, la « réalité » court le risque de s’apparenter à une fiction. Il semble au contraire plus pertinent de redonner un sens aux mots, pour que ceux-ci deviennent réalité.

Lire la suite

Centralisme et démocratie

Georges Marchais a proposé au PCF d’abandonner le centralisme démocratique, sans trop préciser par quoi il devrait être remplacé. Plutôt que d’abolir le régime bureaucratique au sein de ce parti, ne s’agit-il pas plus simplement de mieux l’adapter aux exigences des médias et du parlementarisme ? « Quel type d’organisation répond-il à ce qu’attendent d’un […]

Lire la suite

Grève générale, front unique, dualité du pouvoir

bensasite-modedemploi.gif

Avant les élections de mars, on a vu fleurir au sein du Parti communiste et du Parti socialiste, comme à leur pourtour, une abondante littérature sur la stratégie révolutionnaire. Depuis l’échec électoral, tout se passe comme si la stratégie était devenue muette, l’horizon tout à coup obstrué par un pour cent des suffrages. Pourtant, en […]

Lire la suite