Espagne, franquisme

L’histoire nous mordillait la nuque

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Pour tous ceux qui l’ont connu, nous reproduisons ce passage d’Une lente impatience où Daniel Bensaïd évoque – relatant son premier voyage dans l’Espagne franquiste de 1972 – sa rencontre avec le Moro – Romero Baeza Miguel – décédé le 26 janvier 2014.« Que la tierra te sea leve » – « Que la terre te soit douce […]

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Escucha, Juan, el pueblo esta en lucha…

Mercredi matin, la grande majorité des 200 000 métallos madrilènes était toujours lockoutée, les employés des postes et des chemins de fer militarisés. Dans le Bas Llobregat, près de Barcelone, la grève touchait 113 entreprises. Si les travailleurs, de la Fasa-Renault de Valladolid, en grève lundi, avaient repris, les 12 000 mineurs du bassin Hunosa, dans les Asturies, poursuivaient leur mouvement. À Pampelune, paralysée mardi par des débrayages généralisés, plusieurs entreprises restaient en grève. Dans tout le pays, les débrayages, les assemblées continuent dans les banques, les chantiers, les hôpitaux : pas une journée sans que des milliers d’ouvriers et d’employés s’enferment sur leurs lieux de travail ou, s’ils en sont chassés, dans les églises…

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Espagne, une situation explosive

L’Espagne de janvier 1978 offre une image ahurissante. Les partis politiques n’y sont toujours pas autorisés, et pourtant on n’a jamais vu un tel foisonnement de sigles, de regroupements, de partis en gestation. Pas un hebdomadaire qui ne publie une enquête exhaustive sur les forces politiques, toutes variantes de l’extrême gauche incluse. Quant aux principaux […]

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Espagne : qui t’a fait roi ?

Juan Carlos, nouveau roi d’Espagne, adopte le style Giscard, dont il doit être le lointain cousin. Dans une certaine mesure, ils ont le même problème : comment sauvegarder l’essentiel du régime dont ils héritent tout en donnant l’illusion du changement. Giscard a mis la réforme à l’ordre du jour de ses premiers mois de présidence, […]

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Espagne… Enfin !

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Demain, après-demain peut-être, Franco sera mort. Officiellement, car il a déjà cessé de vivre : le corps sans chair, en hibernation, qui frémit encore, à grands renforts d’artifices techniques, n’est plus qu’un sujet d’expérience, une péripétie de science-fiction. La momie devance le cadavre. Faut-il se réjouir ? De revanche, de soulagement, de longue attente enfin récompensée ? Même pas.

Quarante ans de règne sans partage, ininterrompu, suffisent pour faire de l’homme Franco un dictateur comblé.

La satisfaction qu’éprouvent aujourd’hui ceux qui l’ont combattu, sans jamais renoncer, ceux qui en ont souffert, jour après jour, ceux qui croupissent encore dans ses geôles, est d’un autre ordre. Plus discrète, plus profonde, plus juste.

Elle vient de ce que la mort du dictateur coïncide avec l’agonie de son régime. Franco, c’était, à lui seul, un pont jeté entre la barbarie fasciste triomphante, en Italie et en Allemagne, et la réaction qui se regroupe à présent en Europe, pour faire face à la révolution socialiste qui vient, impétueusement.

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Ni Franco, ni rey !

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Il y a déjà belle lurette que le dignitaire franquiste Serrano Suner confiait à Mussolini : « Ce qui me préoccupe dans les régimes fascistes, c’est le problème de la succession. » À quoi le « Duce » répondait : « Si le système est vraiment fort c’est lui qui engendre le successeur. » Ni […]

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