Gauche/Programme commun

Crise de l’Union de la gauche

Les documents présentés dans ce dossier sur la France s’efforcent d’analyser la situation créée par l’éclatement de la crise récente au sein de l’Union de la gauche. Dans l’article central, Daniel Bensaïd, membre du bureau politique de la Ligue communiste révolutionnaire (section française de la IVe Internationale), analyse la situation générale sur le plan économique, […]

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Forger l’unité ouvrière dans le combat

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C’est avec des serrements de gorge et de poings que les travailleurs ont vécu la semaine qui a suivi le premier tour des élections législatives, et à plus forte raison les résultats du second. Leur sentiment n’est pas à proprement parlé celui d’une défaite inéluctable, mais bien plutôt celui d’avoir été trahis et bafoués par […]

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Que faire des banques ?

Dans le numéro de décembre de la revue Économie et Politique, l’économiste du PCF, Philippe Herzog, revient, dans un article intitulé « Briser la dictature de l’argent », sur la question de la nationalisation des banques.

Pour nourrir la polémique de circonstance contre le Parti socialiste, il commence par admettre : « Dans les négociations de 1972 du Programme commun, des concessions ont dû être faites. » C’est sur ces concessions qu’il entend aujourd’hui revenir :

– le Programme commun prévoit la nationalisation des « principaux » groupes financiers. Le flou du critère permet au PDG de Paribas, de Fouchier, d’annoncer à ses actionnaires que 36 % seulement des actifs de Paribas seraient concernées par le champ des nationalisations.

– Concernant les petites banques, il annonce que son parti n’a pas « exclu a priori une concession sur ce point », mais « dans l’attente d’un accord global, nous gardons notre position de principe : nationalisation ».

– Sur les banques étrangères, il demande « que vaudrait la nationalisation du crédit, si on ne brisait pas la tutelle des syndicats bancaires multinationaux ? En réalité, ce ne serait pas une véritable nationalisation […]. » Mais il ne va pas jusqu’à remettre en cause les « concessions de 1972 » : « Nous n’avons pas dénoncé le compromis de 1972, et donc pas exigé de nationaliser les banques étrangères ; mais nous avons insisté sur l’importance d’un contrôle public à leur niveau. » Sans guère en préciser les moyens…

En engageant cette polémique, Herzog sait très bien jusqu’où il ne doit pas aller trop loin. Il critique modérément le PS sur l’étendue des nationalisations, mais il se garde d’aborder de front les questions de la banque unique, de la suppression du secret bancaire, du contrôle ouvrier.

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La polémique PC-PS

Qu’est-ce qui fait rugir Georges Marchais ? C’est la question qui défraie les chroniques de cette rentrée. Les explications fusent. Celle des fins limiers : une querelle de comparses qui se répartissent les rôles, un dur et un mou (comme dans une bonne paire de flics), pour mieux couvrir le champ électoral. Laissons ces fables […]

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Le cercle vicieux du réformisme

Le livre de l’économiste SC Kolm, publié en janvier dernier a déjà eu un écho important, aussi bien dans la presse traditionnelle que dans la presse ouvrière. Il traite, à la lumière des expériences chilienne et portugaise, d’un sujet brûlant : la politique économique de la gauche au pouvoir. Il en décortique honnêtement les contradictions, […]

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Les nationalisations

Plus les élections législatives prévues pour 1978 se rapprochent, et plus la victoire de l’Union de la gauche apparaît possible. Les patrons ne sont pas les derniers à y croire puisque, selon le sondage L’Expansion-Sofres d’octobre 1976, 73 % d’entre eux la considèrent comme probable. Depuis quelques semaines, c’est le branle-bas de combat pour organiser […]

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Préserver l’État fort

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Avec la formation des gouvernements Messmer, le régime, sous Pompidou, voulait rassembler les possédants pour affronter la montée de la gauche. Largesses envers les entrepreneurs, facilités fiscales, main tendue aux cadres et aux commerçants… La politique contractuelle était reléguée au second plan ; et le discours de Provins promettait surtout des miettes aux « défavorisés […]

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Diffuser, discuter

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Mercredi 27 mars. Dernier sondage de la Sofres : 76 % des Français pensent que « les choses ont tendance à aller plus mal » ; 12 % seulement pensent qu’elles s’améliorent. Jamais, au baromètre approximatif des sondages, l’avenir n’avait été si noir. Les choses… Terme vague pour une inquiétude sourde. Les choses, ce sont les salaires, l’emploi, les impôts. Ce sont aussi les choses quotidiennes, du transport au logement, de l’école à la pollution. Bref, c’est la société capitaliste qui a tendance à aller plus mal. Et ce sont les travailleurs au premier chef qui en font les frais. Les travailleurs salariés dans les usines, mais aussi les employés, les petits paysans, les jeunes… Il faut faire face, il faut agir. Et d’abord éviter que les profiteurs ne se tirent d’une mauvaise passe sur le dos des salariés. Refuser le blocage des salaires, les fermetures d’usines, les licenciements. Devant l’intransigeance acharnée du gouvernement et du patronat, il faudra pour cela mettre le paquet, rassembler et unir les forces ouvrières, étendre et centraliser les mobilisations. Il faudra, pour consolider et élargir de premières victoires, aller plus loin : en finir avec le régime UDR, chasser son gouvernement de flics et de patrons. En 1968, 10 ans ça suffisait ! En 1974, 16 ans, c’est beaucoup trop. « Face à la crise, quelle riposte ? Pour le socialisme, quelle voie ? », C’est à ces questions brûlantes, que répond le Programme d’action de Rouge, à diffuser, à débattre dès cette semaine. En commençant par bien comprendre dans quelle situation il s’inscrit et quelle est sa fonction.

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À Matignon ?

Jusqu’en mars, le PCF marchait avec les élections pour horizon et le Programme commun pour boussole. Il n’y a pas aujourd’hui d’échéance électorale en vue. Et entre-temps, l’histoire a pressé le pas : coup d’État au Chili, crise pétrolière, menace de récession…

Il faut tirer les leçons, faire le point.

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Quand ils seront ministres…

Un mariage de raison L’accord est signé. La presse le salue, à grands coups d’éditoriaux, d’incertitudes, d’indignations. Dans Le Figaro, Louis-Gabriel Robinet écume. Il tance rageusement Mitterrand qui, par ambition, se jette dans la gueule
 métallique des « robots du PCF » ! Pour lui, le communisme
hante la France ; ce n’est pourtant, hélas, que […]

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