Histoire

Henri Lefebvre, une intelligence de ce temps

« Le pourrissement ne serait-il pas une modalité dédramatisée de la fin mortelle :une fin qui n’en finit pas ? » Pour de jeunes militants s’embarquant avec enthousiasme dans l’aventure du marxisme, Henri Lefebvre fut, au seuil des années soixante, une source vivifiante et nécessaire. Quelque peu vénéneuse aussi. En 1958, il avait rompu publiquement […]

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La cérémonie a dévoré la fête

Au seuil de son bicentenaire, la rumeur académique et médiatique annonçait la Révolution française terminée, enfin sortie de l’histoire pour devenir « une histoire ». Une bien bonne. À raconter en famille. Terminée ? En tant qu’événement, ce n’était pas vraiment un scoop. À, peine un vieux tuyau percé. On savait bien, au siècle dernier, […]

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L’erreur et la nécessité

Lorsqu’on réunit, pour un face-à-face sur la Révolution, Pierre Chaunu, historien libéral, et Daniel Bensaïd, philosophe trotskiste, tous deux auteurs d’un livre sur le sujet, il n’y a pas besoin d’animer le débat : très vite, il s’anime tout seul… Il faut dire qu’il est difficile d’imaginer deux points de vue plus dissemblables sur un […]

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Une violence peut en cacher une (ou plusieurs) autre(s)

Violence

La Révolution, c’est-à-dire la Terreur… Le poète Robert Desnos ne pouvait prévoir à quelle fonction était promise cette identification abrupte de la Révolution à la Terreur, et, plus largement, à la violence. Dans l’imagerie dominante du Bicentenaire, la Révolution serait en effet l’incarnation et le paroxysme de la violence. À éviter donc, puisque, en ce […]

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Terreur et consensus, de Staline à Gorbatchev

« L’histoire de la société soviétique, écrit l’historien Victor Zaslavsky, se caractérise par la succession de deux phases : une phase de révolution sociale qui s’achève à la fin des années 1950 et une autre, stationnaire (fondée sur la conservation du système), dont le début coïncide grosso modo avec l’accession de Brejnev au pouvoir. »

Aussi insolite qu’apparaisse cette périodisation de l’histoire soviétique à des marxistes révolutionnaires, elle présente l’intérêt de mettre l’accent sur un élément de discontinuité, une charnière fondamentale dans cette histoire, où viennent s’articuler stalinisme et post-stalinisme. C’est cette question qui constitue le fil conducteur de la discussion, souvent éparse et quelque peu éclectique, qu’on lira ci-dessous. Y ont pris part Daniel Bensaïd, Éric Laurent et Alain Brossat.

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