Avec le renversement des dictatures bureaucratiques, la défaite électorale sandiniste au Nicaragua, l’isolement croissant de la révolution cubaine et l’aiguisement des contradictions à Cuba constituent l’un des événements majeurs de l’année écoulée. Il va sans aucun doute alimenter discussions et redéfinitions, non seulement dans la gauche révolutionnaire latino-américaine mais bien au-delà. D’où l’importance d’aborder le bilan de ces expériences à partir de leur originalité et de leurs contradictions spécifiques, non avec des lunettes et des schémas d’importation.
Des camarades croient détenir la clef du problème. Il aurait suffi de combiner les mesures économiques de la révolution cubaine (nationalisations hardies) et la démocratie nicaraguayenne (élections sandinistes). Réponse pour attrape-nigauds, qui laissera perplexe plus d’un militant révolutionnaire latino-américain, et pas seulement.
Car, hélas, « le modèle cubain » n’est pas une réussite économique.
Car, hélas, les élections « libres » Nica ne sont pas un modèle de démocratie.
Cette contribution n’a d’autre but que d’esquisser ce que pourrait être une étude comparative critique des révolutions cubaine et nicaraguayenne.