France/politique

Monsieur le ministre de l’Intérieur

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Monsieur, par légèreté, par tempérament peut-être, vous venez de commettre une maladresse. Vous avez péché par précipitation. Au point que les vôtres ne vous soutiennent qu’avec réserve. Quant à M. Messmer, votre Premier ministre, il est apparu quelque peu embarrassé, l’autre soir, sur les écrans de télévision, dans l’émission Actuel 2. Pour justifier l’autorisation d’un meeting […]

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21 juin, provocation ou pas

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Dans les veillées mortuaires, la retenue et la décence sont de mise. Les attaques contre le défunt deviennent obliques, les polémiques rampantes. L’attitude de la gauche respectueuse envers la Ligue communiste dissoute relève de cette pudeur-là. On chuchote, on murmure avec condescendance, on laisse échapper que la Ligue serait tombée dans une provocation. Le PSU […]

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Soigne ta gauche

Opaque, mais formidable époque ! Les temples staliniens s’écroulent. Les coutures des vieux États craquent. La vigie élyséenne annonce « un temps sans équilibre ». Impossible de s’engager dans ce gros temps avec une volonté minimale, une identité aléatoire, une boussole qui doute de tout, sauf de son propre doute. Pourtant, la gauche est en […]

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Ni mythifier ni minimiser : les luttes étudiantes dans la France de 1968

Article paru dans Matériaux pour l’histoire de notre temps, année 1988, volume XI, numéro 11, p. 265-268. Propos recueillis par Geneviève Dreyfus-Armand. Geneviève Dreyfus-Armand : Peut-on dire que les étudiants étaient très politisés avant 1968, et comment cette conscience politique s’exprimait-elle ? Quelle comparaison peut-on faire avec aujourd’hui ? Daniel Bensaïd : La fameuse journée […]

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La question du Front populaire et la scission du Comité international

Par une ironie de la petite histoire, la rupture du Comité international entre Moreno et Lambert a commencé par une polémique publique sur la situation politique en France et la question du Front populaire. Pourtant, le Comité international prétendait incarner le trotskisme orthodoxe. Comme il se doit, ses thèses volumineuses avaient enregistré une définition étalon […]

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Premier projet de plate-forme d’action

I. Un espoir à la mesure de la victoire Le 10 mai, Giscard a été chassé. Le 21 juin, la grande coalition des partis bourgeois a été battue à plate couture. Comme le soulignait François Mitterrand le soir même de son élection, la majorité sociale est enfin devenue la majorité politique. Autrement dit, les travailleurs […]

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Le PCF à la croisée des chemins

« Nous ne portons aucune responsabilité à cet égard. Le Bureau politique a exposé ce point de vue le 20 mars, il le maintient et la discussion au sein de notre parti l’a confirmé. » En ces termes catégoriques, le rapport de Georges Marchais devant le comité central du 27 avril a bouclé le simulacre […]

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Forger l’unité ouvrière dans le combat

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C’est avec des serrements de gorge et de poings que les travailleurs ont vécu la semaine qui a suivi le premier tour des élections législatives, et à plus forte raison les résultats du second. Leur sentiment n’est pas à proprement parlé celui d’une défaite inéluctable, mais bien plutôt celui d’avoir été trahis et bafoués par […]

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Que faire des banques ?

Dans le numéro de décembre de la revue Économie et Politique, l’économiste du PCF, Philippe Herzog, revient, dans un article intitulé « Briser la dictature de l’argent », sur la question de la nationalisation des banques.

Pour nourrir la polémique de circonstance contre le Parti socialiste, il commence par admettre : « Dans les négociations de 1972 du Programme commun, des concessions ont dû être faites. » C’est sur ces concessions qu’il entend aujourd’hui revenir :

– le Programme commun prévoit la nationalisation des « principaux » groupes financiers. Le flou du critère permet au PDG de Paribas, de Fouchier, d’annoncer à ses actionnaires que 36 % seulement des actifs de Paribas seraient concernées par le champ des nationalisations.

– Concernant les petites banques, il annonce que son parti n’a pas « exclu a priori une concession sur ce point », mais « dans l’attente d’un accord global, nous gardons notre position de principe : nationalisation ».

– Sur les banques étrangères, il demande « que vaudrait la nationalisation du crédit, si on ne brisait pas la tutelle des syndicats bancaires multinationaux ? En réalité, ce ne serait pas une véritable nationalisation […]. » Mais il ne va pas jusqu’à remettre en cause les « concessions de 1972 » : « Nous n’avons pas dénoncé le compromis de 1972, et donc pas exigé de nationaliser les banques étrangères ; mais nous avons insisté sur l’importance d’un contrôle public à leur niveau. » Sans guère en préciser les moyens…

En engageant cette polémique, Herzog sait très bien jusqu’où il ne doit pas aller trop loin. Il critique modérément le PS sur l’étendue des nationalisations, mais il se garde d’aborder de front les questions de la banque unique, de la suppression du secret bancaire, du contrôle ouvrier.

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La polémique PC-PS

Qu’est-ce qui fait rugir Georges Marchais ? C’est la question qui défraie les chroniques de cette rentrée. Les explications fusent. Celle des fins limiers : une querelle de comparses qui se répartissent les rôles, un dur et un mou (comme dans une bonne paire de flics), pour mieux couvrir le champ électoral. Laissons ces fables […]

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